Alors que l'AAPPMA a obtenu de nouvelles mesures à venir dès la réouverture de la pêche dans le Dessoubre dans les semaines à venir (deux truites maximum par jour, ombres interdits, nouvelle réserve...), retour ci-dessous sur le bilan dressé par l'association sur l'année écoulée.
" De quoi notre association peut-elle parler ? Que peut-elle évoquer à part la catastrophe écologique qui touche nos rivières franc-comtoises ? L’année 2014 restera dans les mémoires pour les pêcheurs et les défenseurs de l’environnement puisqu’après la Loue, l’Ain, la Bienne, le Doubs et le Cusancin, c’est le Dessoubre qui a subi des mortalités piscicoles incroyables qui ne peuvent être dues qu’aux pollutions de son bassin versant.
Début janvier (le 09 exactement) à la sortie d’une crue, les dirigeants de l’AAPPMA ont découvert le désastre qui s’est poursuivi jusqu’au mois de mars avec la quasi disparition des géniteurs d’ombres. Leur moral était alors au plus bas. Comment une perle rare comme le Dessoubre a-t-elle pu se retrouver dans un état aussi lamentable ? Cette catastrophe allait-elle se poursuivre chaque année comme dans la Loue et le Doubs franco-suisse ?
A quoi sont dues ces mortalités ? Le Préfet a nommé un expert scientifique voici 4 ans suite aux mortalités dans la Loue. Le brave homme ne semble pas avoir trouvé grand-chose puisqu’il nous annonce des causes multi factorielles… « Ben voyons ! On n’aurait pas deviné ! »
De l’avis des dirigeants de l’AAPPMA « Les Deux Vallées » le bassin versant du Dessoubre est totalement saturé par les pollutions diffuses issues des très nombreuses communes qui ne traitent pas leurs effluents et par les épandages agricoles hivernaux et illégaux. Nous sommes de plus dans un milieu calcaire qui ne filtre rien surveillé par une police de l’eau inexistante !
La première année d’existence de la nouvelle AAPPMA débutait donc avec d’incroyables événements contraires et négatifs d’autant plus que le Préfet fermait la pêche dans le Dessoubre promettant d’entrée à l’association un déficit financier abyssal pour l’exercice.
Nous devons malgré tout garder espoir. Les pêches électriques ont montré une forte vitalité du cheptel de truites ainsi que de très nombreux juvéniles en ombres ce qui promet un retour à une population piscicole correcte pour peu que les mortalités cessent enfin en 2015.
Concernant le virus évoqué l’an dernier dans ce même bulletin municipal il a été recherché et hélas trouvé dans le Dessoubre. Il s’agit du virus de la NPI (Nécrose Pancréatique Infectieuse) véhiculé par les poissons d’élevage."