Faciliter le cheminement avec un fauteuil dans une rue, installer un ascenseur dans un bâtiment ou créer des places de stationnement adaptées, construire des toilettes aménagées ou des rampes d'accès…l’égalité entre valides et handicapés est à ce prix.


D'ici le 1er janvier 2015, ces bâtiments recevant du public devront répondre aux exigences et aux normes d'accessibilité prenant encompte les dimensions physiques, intellectuelles et sensorielles.  Les collectivités locales ont donc du faire établir un diagnostic et désormais, comme à Saint-Hippolyte au gymnase du collège, elles doivent agir en ce qui concerne la communauté de communes ou à la salle des fêtes pour la commune.


La loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, renforce les droits et l'autonomie des personnes en situation de handicap en leur permettant d'atteindre une participation effective à la vie sociale. Ce principe est garanti par l'organisation de la cité autour du principe d'accessibilité généralisée des personnes handicapées à tous les domaines de la vie sociale qu'il s'agisse de l'école, de l'emploi, des services de transport collectif, et en particulier des bâtiments établissements recevant du public (ERP).


Certes contraignante en termes budgétaires pour les collectivités qui engagent des travaux, cette loi ne prévoit aucune pénalité. Les associations craignent donc que les actions entamées par les villes ne soient pas à la hauteur de l'enjeu d'accessibilité de la France pour 2015. Pourtant à terme, un citoyen handicapé aura la possibilité de saisir le tribunal administratif pour déposer une plainte contre une commune qui ne respecterait pas les engagements de la loi.


L'association des maires de France a depuis longtemps déjà demandé des aménagements du délai de 2015 pointant du doigt la réglementation qui nécessiterait d'être plus souple et allégée. À noter cependant qu'il existe selon les spécialistes des aides parfois méconnues permettant aux communes de bénéficier d'un financement, via la dotation globale d'équipement (DGF) des communes qui peut être mobilisée pour subventionner les travaux d'accessibilité, ou le Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) dont les subventions peuvent financer les travaux d'accessibilité des personnes handicapées.