Le dimanche 24 juin 1984 est encore dans toutes les mémoires de celles et ceux qui ont vécu cette journée de fête pour Saint-Hippolyte. Le club de foot local jouait en effet au stade Bonal la finale de Coupe Jonte. Toute la ville était derrière ses joueurs !

Le public

Dès le matin, les supporters étaient habillés de blanc et de rouge. Au centre ville on pouvait voir un coq prêt à chanter les louanges de ses favoris. Trompettes et drapeaux étaient de la fête. Il ne restait plus qu’à transporter presque toute la ville au stade fréquenté habituellement par les professionnels sochaliens. Déjà dans les tribunes, Saint-Hippolyte prenait l’avantage sur l’adversaire du jour, Vermondans. Avec plus de 1500 spectateurs payants, donc sans compter les nombreux enfants, cette finale sera l’une des plus populaires de l’histoire de cette coupe. Avec plus d’un millier de supporters rien que pour les rouge et blanc de l’USSH venus en
bus ou en voiture. Plus que la population de la ville ! Ce qui fera dire au président du FC Sochaux de l’époque une phrase reprise le lendemain dans la presse : « Ah, si j’avais un public comme celui-là ! »

L’équipe

Gardien : Christian Mange - Défenseurs : Denis Balthazard, Claude Falconnet, Alain Lurati (capitaine), Benoit Lambert – Milieux : Pascal Arnoux, Claude Moesch, Patrick Pêpe – Attaquants : Eric Behra, Pierre-Yves Huguenin, Frédéric Moesch – remplaçants : Eric Vernier, Pierre Lurati – Entraineur : Michel Cagnon

Le match

Cendrillon de la finale, Saint-Hippolyte avait en face de lui Vermondans, l’équipe du président André Cassard, championne de promotion de Ligue qui venait de gagner son accession en Promotion Honneur. Le début de match est tout de suite animé, sans complexe pour les pensionnaires de première division de district qui plaçaient une première attaque. Malheureusement, sur la contre-attaque, alors qu’on ne joue que la quatrième minute du match Mornard, attaquant de Vermondans reprend un centre de son coéquipier Prost, une frappe à ras de terre qui va très lentement mourir dans les filets de Christian Mange.

Saint-Hippolyte va alors dominer la partie, multipliant les attaques et les occasions. Par deux fois Pierre-Yves Huguenin trouvera le poteau de Cassard, gardien adverse et père du gardien actuel de Strasbourg. Tout au long de la partie, celui-ci sera imbattable repoussant les assauts, y compris en face à face de  Frédéric Moesch, Eric Behra et Patrick Pêpe. Rien n’y fera malgré une domination incontestable des joueurs de Saint-Hippolyte, c’est Vermondans qui remporte cette coupe Jonte 84 grâce à un petit but chanceux en tout début de match.

Dans la presse du lendemain, on pouvait lire que malgré deux divisions d’écart, l’USSH avait tenu son rang et méritait beaucoup mieux. Maigre consolation !